Jacques CAZOTTE (1719-1792) : La rivière et la prairie
Fable Causant avec la Prairie, La Rivière adroitement Rabattit sur le torrent ; Je suis sa meilleure amie ; On croit qu'il est mon parent, À cause de la ravine, Qui se prétend ma cousine,Et dont on dit...
View ArticlePierre CORNEILLE (1606-1684) : A la Marquise
Marquise, si mon visageA quelques traits un peu vieux,Souvenez-vous qu'à mon âgeVous ne vaudrez guère mieux. Le temps aux plus belles chosesSe plaît à faire un affront,Et saura faner vos rosesComme il...
View ArticleGaston COUTÉ (1880-1911) : Un crêpe au bras
L'an dernier, je les vis encorLe petit frère aimable et roseDans sa tunique à boutons d'orAvec sa soeur que la chlorose Emportait – oh ! bien doucement –Vers la tombe muette et blanche.Je les vis en me...
View ArticleFrançois COPPÉE (1842-1908) : Un rêve de bonheur qui souvent m'accompagne
Un rêve de bonheur qui souvent m'accompagne,C'est d'avoir un logis donnant sur la campagne,Près des toits, tout au bout du faubourg prolongé,Où je vivrais ainsi qu'un ouvrier rangé.C'est là, me...
View ArticleAndré CHÉNIER (1762-1794) : Au chevalier de Pange
Quand la feuille en festons a couronné les bois, L'amoureux rossignol n'étouffe point sa voix. Il serait criminel aux yeux de la nature, Si, de ses dons heureux négligeant la culture, Sur son triste...
View ArticleAndré CHÉNIER (1762-1794) : La jeune captive
" L'épi naissant mûrit de la faux respecté ;Sans crainte du pressoir, le pampre tout l'étéBoit les doux présents de l'aurore ;Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui,Quoi que l'heure présente ait...
View ArticleJean-Baptiste CHASSIGNET (1571-1635) : Le malade affligé de la palle jaunisse
Le malade affligé de la palle jaunisse Treuve le miel amer, le fievreux tremblotant Au fort de son exces va le flot souhaitant. Preferant l'appetit à la santé propice : Ainsi le fol mondain corrompu en...
View ArticleTristan CORBIERE (1845-1875) : Chapelet
A moi, grand chapelet ! Pour égrener mes plaintes,Avec tous les AVE de Sa Perfeccion,Son nom et tous les noms de ses Fêtes et Saintes …Du Mardi-gras jusqu'à la Circoncicion : – Navaja-Dolorès-y...
View ArticleCharles CROS (1842-1888) : Les quatre saisons – L'hiver
C'est l'hiver. Le charbon de terreFlambe en ma chambre solitaire. La neige tombe sur les toits.Blanche ! Oh, ses beaux seins blancs et froids ! Même sillage aux cheminéesQu'en ses tresses disséminées....
View ArticleCharles CROS (1842-1888) : Inscription
Mon âme est comme un ciel sans bornes ;Elle a des immensités mornesEt d'innombrables soleils clairs ;Aussi, malgré le mal, ma vieDe tant de diamants ravieSe mire au ruisseau de mes vers. Je dirai donc...
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